Structuration des organisations : Guide de réflexion ontologique et d’action

Justification 
Nous avons observé le fonctionnement des organisations  et nous nous sommes interrogés sur leurs performances. De notre analyse, il a été important de revenir sur le sens de la structuration si nous voulons comprendre l'origine des contre performances ou même des échecs.

0. Au commencement dans le jardin d’éden

Genèse 1; 26-28: " Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.  Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre, et assujettissez-là, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre."

En nous situant dans la perspective de la création et structuration: Qu’est ce que ce récit de la création nous révèle?

1.1.           C’est quoi la structuration

La structuration, c’est le fait de  mettre en place une structure ou une organisation.

L’organisation étant comprise comme un ensemble de personnes qui agissent pour remplir une mission dans un espace déterminé et dans un contexte bien précis. 

Toute structuration est axée sur l’accomplissement d’une mission.

  

1.2.           Les éléments de  la structuration

Modèle de classification des OP basé sur le cycle de vie d’une organisation - ACVOP

Motivation de ce modèle

Tenant compte des difficultés et des conflits possibles entre accompagnés et accompagnateurs , nous avons voulu proposer un autre type de cadre d’évolution et de maturation des organisations paysannes en nous inspirant de l’approche marketing construit sur ‘le cycle de vie d’un produit’ pour construire l’approche d’accompagnement basé sur ‘le cycle de vie d’une organisation paysanne’, soit ACVOP dont voici les grands éléments de construction.

Dans la catégorisation nous avons distingué les caractéristiques légales, transversales ou visibles des caractéristiques majeures ou invisibles.

·         Les caractéristiques légales, transversales ou visibles : correspondent à tous les éléments formels qu’exige la loi pour  créer une organisation.  Il peut s’agit s’agir aussi des exigences imposées par les bailleurs avant d’obtenir un financement. Ces éléments sont généralement palpables, les structures brandissent souvent.

·         Les caractéristiques majeures ou invisibles : correspondent à la réalité de la gestion des organisations. Elles sont perçues ou découvertes lors du diagnostic. Ce sont elles qui impactent significativement sur la vie de l’institution.  Elles se forgent en culture de l’institution, donne sens et force à l’organisation et à l’action. Il faudrait les bousculer si l’on veut obtenir un changement au niveau de la structure.

Matrice de classification et action de l'accompagnateur

Outil rapide d'identification des compétences à renforcer

Introduction
En 2006, il m'a été demandé d'aider un Comité Local de Développement à identifier ses compétences. A l'époque j'étais à la fois Chef de Service Administratif - Financier et chef d'équipe de Kinshasa. Voici comment je me suis pris en ce temps là.

Episode 2: Intervention sur le monitoring Bukavu 2007

Intervention sur le monitoring à Bukavu avril 2007 (épisode1)

Conduire un diagnostic: étude documentaire et questions types d'entretien

Motivation

Dans la conduite d'un diagnostic institutionnel, nous sommes appelés à faire l'étude documentaire et organiser des entretiens. A travers les lignes qui suivent, nous partageons avec vous comment nous nous sommes pris pendant toutes ces années de travail.

Modèle de classification des organisations paysannes basé sur la fiabilité et le dynamisme

Motivation

La présente note technique est le fruit de notre expérience que nous tenons à partager avec les acteurs de développement. Nous la voulons comme notre contribution à l’émergence d’un mouvement paysan constitué des organisations paysannes fortes et influentes.

Elle est en construction et trouve tout son sens dans le travail que nous avons réalisé en tant qu’agent de développement.

Construction logique

C’est un modèle que nous avons  conçu et promu lors du diagnostic du mouvement paysan de Kongo Central.

Dans ce modèle, il a été question de porter un classement des OP en se focalisant sur la fiabilité et le dynamisme, critères sur lesquels, le partenaire financier ou le projet allait choisir les organisations paysannes qui devront bénéficier des actions du programme.

La question qui vient à l’esprit est  celle de savoir « Qu’est ce qui fait la Fiabilité et le dynamisme d’une organisation paysanne ? ». 

Pour répondre à cette question, nous avons pris en compte les objectifs du projet et l’analyse de la structure des organisations paysannes pour dégager 4 champs de perception, il s’agit de :

• Statuts et organisation : pour répondre à la préoccupation de l’existence légale et présence d’un siège de l’institution ;
• Gouvernance et gestion : se rapporte sur l’existence des organes, la qualité de l’animation des organes, la circulation de l’information, la tenue de la comptabilité  ainsi que la reddition des comptes. Bref, il s’agit de s’assurer que l’organisation paysanne fonctionne sur base des textes ;
• Chaîne des valeurs : ce champ couvre les aspects de la production, conservation, transformation et commercialisation des produits agricoles. Il est question de voir comment l’organisation paysanne arrive à répondre à tous les défis y compris ceux de rendre service aux membres.
• Partenariat : se rapporte à la capacité de l’organisation paysanne à construire les relations avec les autres dont le partenaire technique et financier.

Invitation à la lecture du livret: 'Les proverbes luba pour le développement" d'Inades Formation Congo

A chaque fois que nous sommes en face d’un problème de développement, il y a une des affirmations de cette sorte « Comme dans notre langage (vernaculaire, voudrons-nous dire), il n’ y a pas le mot ‘développement’ ou ‘entretien’, les africains ou les noirs ne peuvent pas atteindre le développement ».

Malheureusement, beaucoup des personnes y croient.

Et pourtant, notre tradition regorge des expressions et des chants qui poussent à l’action et au développement.

C’est pour cela que nous avons décidé de proposer mieux de rappeler à la communauté paysanne et aux acteurs de développement les expressions, contes, chants et proverbes qui attestent que nous sommes prêts à aller plus loin, mieux notre culture, nous encougage et appelle à l’action.

Pour y arriver, l’équipe de l’antenne du Kasaî a eu recours à l’expertise de Monsieur Tshondo Matthieu, Assistant à l’ISP Kananga.  Nous voulons ici lui témoigner toute notre gratitude pour le travail abattu.

A tous les lecteurs surtout les animateurs endogènes, les animateurs ruraux, les formateurs et accompagnateurs, nous voulons vous dire notre joie de pouvoir vous offrir ce reccueil qui pourra faciliter nos interventions sur terrain.

En s’engageant ensemble, nous concrétisons cette pensée « le développement est à la fois une course de fond et de relai ».

Bonne lecture et bonne exploitation

Sylvain Ntumba M.

Directeur National

L' ONGD ET LA CULTURE DE L’INTERET GENERAL

I.                    Introduction

Dans le cadre de la mise en place ou émergence du mouvement paysan, il y a lieu de souligner le rôle que joue les Organisation Non Gouvernement de Développement ou ONGD. C’est ainsi que nous voulons dans cet article rappeler comment les ONGD influencent la culture de l’intérêt général. Cet article tire son origine de l’exposé que nous avons présenté à la journée de réflexion sur le sens de l’intérêt général à Malueka organisé par l’ONGD GAAD le 15 novembre 2008.

Editorial Congo Agri n°69: Au nom de l'intérêt général

Au nom de l’intérêt général

Combien de fois avons-nous entendu les gens ou les structures justifier leur comportement « au nom de l’intérêt général » ?  Cette phrase « fétiche ou fétichiste » est parfois à l’origine de frustration ou même de conflits. Et pourtant, chacun de nous, doit pouvoir agir en fonction de l’intérêt général. Ce dernier pourtant élément fédérateur n’a pas, malheureusement le même entendement.

Editorial Congo Agri N°68: A chacun sa crise

A chacun sa crise

Riz d'Ekubi

L’année 2008 qui s’achève va certainement marquer l’esprit de toute la planète à cause de  la crise alimentaire et la crise financière qui secouent et continueront à secouer le monde. Avec ces deux crises les plus importantes de notre histoire, tout ce qui est évidence ou théorie en économique libérale se confronte à une réalité à la peau dure. Tout le monde s’en plaint, les riches comme les pauvres. Les pauvres encore davantage. C’est cela qui est à l’origine des tensions observées déjà ici et là. Tous les mouvements et soulèvements de la population de l’Afrique de l’Ouest, l’action menée par le Forum Rural Mondial, les multiples sommets organisés au niveau mondial témoignent de la préoccupation des Etats, des organisations internationales,  des partenaires sociaux  et de la population en général.

Mais, ce qui frappe les observateurs attentifs, c’est le calme qu’on observe dans nos villes mieux, dans nos villages en RDC, comme si cette crise ne concerne que les autres. Faux.

Editorial CONGO AGRI N°67 - Juillet 2008

Ensemble gagnons! 

Champ taro à Bitanda

Tout au long de notre travail d’accompagnement du monde rural, l’essentielle de notre énergie était concentrée sur les paysannes et les paysans. Comment devraient-ils améliorer leurs capacités de production, de gestion et de commercialisation ? Nous l’avons fait avec foi, engagement et détermination. En dehors du savoir, savoir faire et savoir être, la paysanne, le paysan est resté pauvre. Et pour cause ?

Le monde agricole Congolais se présente comme une grande jungle où les grands écrasent les petits, les forts dominent les faibles. Les services techniques de l’Etat sont assez faibles et  à l’origine parfois des diverses tracasseries, le fournisseur contrôle tout, le commerçant impose son prix à la paysanne, le transporteur en proie à l’état des routes fixe unilatéralement son tarif et le consommateur paie les frais au finish. Cette désorganisation des filières agricoles est à l’origine de la pauvreté de la population rurale.

Et pourtant les espoirs sont encore permis.

Editorial Revue CONGO-AGRI N°66, Mars 2008

Oui, c’est possible

Devant la vision du Fonsdev Nkandu, le Président Kivua et le DBN Sylvain Ntumba 

Voilà plus de trois décennies qu’Inades Formation Congo, notre institution s’investit dans le renforcement du pouvoir paysans. Après avoir accordé une attention particulière aux domaines des techniques agricoles, de structuration des organisations paysannes, il se révèle aujourd’hui que le problème clé  auquel est confronté  la paysanne et le paysan est celui du financement de ses activités. Les statistiques ont d’ailleurs démontré que le financement du monde rural est faible et ne préoccupent les responsables des institutions bancaires et même les politiques. Il n’y a pratiquement pas des banques qui octroient des crédits aux agriculteurs.

Face à ce triste constat, le scepticisme qui a gagné l’âme des paysannes et des paysans a donné lieu à diverses initiatives  qui avaient pour but de répondre à la préoccupation du financement. Nous citons  les coopératives d’épargnes et crédit, les mutuelles et d’autres systèmes tels « Bwakisa carte », « Microcredit »,…

Mais toutes ces expériences ont déçu les paysannes et paysans à cause de la mauvaise gouvernance des structures créées dont la plupart étaient des initiatives qui venaient d’ailleurs. En outre, l’encadrement insuffisant des opérateurs  et l’absence d’une politique nationale organisant le secteur de la Micro Finance ont rendu fragile le secteur et accentué la pauvreté de la population.

Alors la question centrale que la plupart des acteurs du développement se pose, est celle de savoir si « le financement du monde rural est possible ». Nous à  l’Inades Formation Congo, nous disons que cela est possible

Le lancement de mon blog

Bonjour bien chers amis,
je me réjouis de vous annoncer le lancement de mon blog qui servira à partager sur les activités que j'ai menée au sein de l'Inades Formation Congo.
je suis entré à Inades Formation Congo en 1998 au sein duquel j’ai respectivement occupé le poste de Chef comptable, Chef de service administratif et financier, Chef d’équipe d’intervention de Kinshasa et enfin Directeur National.