jeudi 23 février 2017

Editorial Revue CONGO-AGRI N°66, Mars 2008

Oui, c’est possible

Devant la vision du Fonsdev Nkandu, le Président Kivua et le DBN Sylvain Ntumba 

Voilà plus de trois décennies qu’Inades Formation Congo, notre institution s’investit dans le renforcement du pouvoir paysans. Après avoir accordé une attention particulière aux domaines des techniques agricoles, de structuration des organisations paysannes, il se révèle aujourd’hui que le problème clé  auquel est confronté  la paysanne et le paysan est celui du financement de ses activités. Les statistiques ont d’ailleurs démontré que le financement du monde rural est faible et ne préoccupent les responsables des institutions bancaires et même les politiques. Il n’y a pratiquement pas des banques qui octroient des crédits aux agriculteurs.
Face à ce triste constat, le scepticisme qui a gagné l’âme des paysannes et des paysans a donné lieu à diverses initiatives  qui avaient pour but de répondre à la préoccupation du financement. Nous citons  les coopératives d’épargnes et crédit, les mutuelles et d’autres systèmes tels « Bwakisa carte », « Microcredit »,…
Mais toutes ces expériences ont déçu les paysannes et paysans à cause de la mauvaise gouvernance des structures créées dont la plupart étaient des initiatives qui venaient d’ailleurs. En outre, l’encadrement insuffisant des opérateurs  et l’absence d’une politique nationale organisant le secteur de la Micro Finance ont rendu fragile le secteur et accentué la pauvreté de la population.
Alors la question centrale que la plupart des acteurs du développement se pose, est celle de savoir si « le financement du monde rural est possible ». Nous à  l’Inades Formation Congo, nous disons que cela est possible
parce que :
§  Les paysannes et les paysans que nous accompagnons ont apporté la preuve qu’ils sont capables de mettre en place une structure d’épargne et crédit autogérée. Les Fonds de Solidarité pour le Développement, FONSDEV, en est un exemple éloquent.
§  L’évolution du secteur de la micro finance dans notre pays avec le « Programme d’Appui au secteur de Micro finance », PASMIF en sigle, qui vient de voir le jour, et qui soutient l’inclusivité,  est une opportunité pour les acteurs intervenants dans le domaine de pouvoir se professionnaliser et d’offrir un service de qualité à la population. La stratégie nationale de la micro finance qui est attendue est un facteur d’assurance.

Pour vous en rendre compte, nous vous invitons à découvrir tous les articles contenus dans ce numéro et ainsi vous aurez la certitude totale qu’il est possible, avec la volonté de tous et le sérieux de tous les intervenants du secteur, l’Etat compris de financer le développement du monde Rural.

Sylvain Ntumba M.

Directeur National

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